Nous allons tous être confrontés un jour ou l’autre au deuil. Qu’il s’agisse de la perte d’un être cher, une séparation, un déménagement, la perte d’un emploi, d’un objet ou même d’une partie de soi (Suite à une maladie/un accident) ; au cours de notre vie nous allons devoir nous adapter à cette nouvelle vie et apprendre à vivre sans.
C’est le processus d’attachement qui est au centre du travail de deuil. Sans cette capacité à s’attacher affectivement, il n’y a pas vraiment de deuil, de douleur et de chagrin.
Lors du processus de deuil, il peut arriver qu’on reste bloqué dans une étape.
Les étapes du deuil :
1ère étape: Le Choc
Fonction du choc: Offre un répit temporaire contre l’intensité émotionnelle de la perte.
Pendant un instant, le monde s’écroule. Nous sommes sous le choc, déconnectés, sans émotions, dans un état de stupeur et de désorientation. Incapable de comprendre ce qui arrive, notre esprit se protège de la douleur écrasante de la perte.
L’impact du traumatisme est si intense, que nous ne ressentons pas la douleur du moment. La sensibilité et donc la douleur va apparaître petit à petit dans un 2ème temps.
2ème étape: Le déni
Fonction du déni: Permet de s’adapter progressivement à la réalité et maintenir un équilibre psychologique.
Incapable d’accepter ce qui s’est passé, nous refusons de croire que la perte est réelle. (Forme de protection)
Dialogue intérieur : « Ce n’est pas vrai, c’est impossible »
Piste à explorer: Prendre soin de soi, comme on le ferait pour une personne malade ou accidentée. Préférez la présence et l’aide des autres, se reposer sur eux. Partager ce que l’on ressent vraiment. Donner de l’importance aux rites (Cérémonies/actes symboliques)
Comprendre ses émotions et prendre le temps nécessaire pour intégrer les changements dans son esprit. Accepter la perte définitive de la personne est un processus psychique douloureux qui va souvent nous emmener vers la colère.
3ème étape: La colère
Fonction de la colère: Libère les émotions refoulées, permet de se concentrer sur la colère plutôt que sur la souffrance. Sentiment d’empowerment et de contrôle, la colère est un catalyseur pour l’action et le changement (Vers d’autres phases de deuil)
Phase de révolte proche de la rage. La nouvelle réalité est impossible à accepter. La colère s’associe souvent à un fort sentiment de culpabilité --> Baisse de confiance en soi
--> Amène une mauvaise image de soi.
La colère se manifeste aussi lorsqu’on réalise la portée de la perte (Tous les avantages qu’on aura plus, les petits deuils secondaires comme une perte matérielle, une perte de maison). Recherche de responsable, de bouc émissaire.
Colère contre soi: Regrets ou sentiments de culpabilité.
Colère contre des tiers ou contre Dieu: Ils sont responsables de la perte.
Colère contre la personne décédée: Tu m’as laissé seul. Tu n’as pas résolu notre conflit, tu m’as causé tellement de douleur.
Dialogue intérieur: « Pourquoi ? C’est injuste » « Je/il/ils auraient dû… »
Piste à explorer: La culpabilité est difficile à dépasser, il y a une ambivalence émotionnelle qui nous bloque --> Je n’ai pas le droit de vivre un instant agréable sinon je culpabilise (Cela accroît la douleur, mais aussi les résistances) = Reconnaître et valider les émotions contradictoires. Explorer les racines de notre colère. Sortir la colère par le corps. (Sport, musique, écriture, art). Attention aux décisions énoncées sous le coup de l’émotion.
4ème étape: La négociation / Le marchandage
Fonction de la négociation: Tentative d’inverser le cours de l’événement pour apaiser la douleur. Aide à récupérer une part de contrôle dans l’événement.
Négocier avec soi-même ou le destin après avoir réalisé que la colère ne nous rendra pas ce que l’on a perdu. Comment faire pour effacer ce qui s’est passé ? (Illusion). Dialogue intérieur: « Laissez-le vivre encore un instant et je vous promets que… »
Piste à explorer: Sentiment d’impuissance face au drame = Prendre du recul sur les pensées et les résistances. Retrouver le goût à la vie.
5ème étape: La tristesse / La dépression
Fonction de la tristesse/dépression: Intégration de la perte.
On réalise que l’être cher ne reviendra pas. Impuissance, désespoir, découragement. La tristesse et la douleur exacerbent la dépression. Sentiment que plus rien ne vaut la peine d’être vécu « C’est insurmontable ». Isolation. Parce qu’on a perdu cette personne, on va s’en rapprocher en intensifiant la relation qu’on avait avec elle = Beaucoup penser aux anecdotes/moments passés ensemble = Tristesse.
Dialogue intérieur: « Je ne veux plus. Je ne peux plus. Plus rien n’a d’importance »
Piste à explorer: Anxiété, trouble du sommeil/de l’alimentation, baisse de libido, addiction, développement d’une dépendance affective. Ne pas s’isoler/s’enfermer dans une bulle. Consulter si cela génère un blocage/dure trop longtemps = Réduire son stress/Ne pas lutter contre la tristesse. Accueillir les larmes = accueillir le soulagement. Amertume = Protestation + chagrin = Exprimer toute la protestation qui est en nous. Rechuter dans l’étape du chagrin est bon signe, on ne reste pas coincé dans une étape du deuil, on reprend de l’élan pour évoluer vers l’acceptation. L’intensité du chagrin diminue au fil du temps, laissant place à des vagues de tristesse plus supportables. Arrêter de pleurer ne signifie pas oublier l’être cher. Au contraire, décider d’opter pour la vie, pour notre vie, participe à honorer sa mémoire.
6ème étape: L’acceptation et la reconstruction
Fonction de l’acceptation: Se reconstruire
Rétablissement, j’intègre la perte, je comprends que c’est comme ça. L’intérêt à la vie quotidienne et l’apaisement reprennent place. Retour à l’équilibre. L’énergie et la confiance reviennent. Possibilité et envie de s’attacher à nouveau. On peut évoquer la personne décédée sans souffrance émotionnelle.
Dialogue intérieur: « J’accepte la situation, je me projette vers l’avenir »
Piste à explorer: Surmonter son deuil ne signifie pas oublier sa perte, mais être capable de vivre avec sans souffrir. Choisir volontairement et entièrement de reconstruire sa vie.
7ème étape: Quête de sens
Fonction de la quête de sens: Possibilité de croissance, de mûrissement.
La quête de sens = le vide provoqué par la perte offre quelque-chose de nouveau. On change, la transcendance est possible. Il est temps d’être enfin soi-même, en phrase avec ses valeurs, son identité. Possibilité de rencontrer d’autres potentiels de soi-même dont on n’avait pas conscience avant la perte.
Dialogue intérieur: « Sans cet événement tragique je n’aurais jamais … »
Vivre les étapes dans un ordre précis ?
Ces étapes n’ont pas de chronologie stricte, d’ordre particulier. Elles peuvent se mélanger, on peut revenir en arrière, avoir des hauts, des bas, sauter une étape ou rester bloqué dans l’une d’entre elles. C’est une réponse normale et saine à la perte d’un être cher.
Combien de temps pour un deuil ?
Un deuil dure généralement un an. Il est souvent dit que cela prend 3 à 4 ans pour s’adapter à la perte de son conjoint. La durée d’un deuil sera différente d’un individu à l’autre. Ce qu’il faut garder en tête est : Est-ce que la durée de mon deuil me paraît acceptable ou est-ce que j’ai besoin/envie d’être accompagné par un thérapeute ?
Le deuil et le couple :
Un couple endeuillé pourrait être en grande difficulté de compréhension l’un de l’autre. Vivre des étapes à un moment différent et ne plus se comprendre.
Idées / Conseils :
- Parler diminue notre charge émotionnelle et notre souffrance petit à petit
- S’entourer de sa famille, ses amis, ses proches.
- Chercher du soutien professionnel (Thérapeute/Association/Groupe de parole)
- Garder des souvenirs de la personne décédée (Photos/objets = Canalisent la tristesse)
- Créer une nouvelle relation intérieure avec le disparu / le faire vivre autrement
- Pratiquer un rituel qui a du sens pour vous (Aménager un endroit commémoratif)
- S’accorder du temps pour se ressourcer (Sport, musique, lecture, repos, etc.)
- Donner votre temps, sentez-vous utile, créer du lien.
- Découvrir de nouvelles activités, de nouvelles passions.
- Accepter ses hauts et ses bas
- Soyez bienveillant avec vous-même et entourez-vous de bienveillance
- Trouver un sens au deuil. (Croissance personnelle)
- Se tourner à nouveau vers la vie et le reste du monde
- Et surtout lorsqu’on se sent prêt … s’attacher à nouveau
Signes physiques du deuil:
Traverser un deuil c’est aussi subir une fragilité inhabituelle, on peut se sentir plus sensible qu’à l’accoutumée.
Épuisement général / Manque d’énergie / Fatigue intense
Douleurs physiques assez diffuses
Sentiment d’être dans le brouillard / Troubles de la concentration
Crise d’angoisse / Palpitations
Migraines / Souffle court
Troubles du sommeil
Dépendances / Troubles du comportement alimentaire
Émotions intenses (Tristesse, Colère, Culpabilité)
Pensées envahissantes
Retrait social (Difficulté à reprendre le travail)
Manque de plaisir
Ne laissez pas la situation dégénérer, en cas de besoin/doutes consultez votre médecin.
Deuil et kinésiologie :
Faites-vous accompagner sans hésitation lorsque vous avez la sensation de rester coincé trop longtemps dans votre processus de deuil.
Grâce au test musculaire, le travail de votre kinésiologue consiste à :
Vous accompagner vers un nouvel équilibre et un mieux-être
Essayer différentes méthodes afin de diminuer le stress émotionnel vécu
Envisager de nouvelles options afin d’avancer dans votre vie
Rechercher des refoulements, sabotages, parasitages, inversions psychologiques bloquant l’avancement dans les étapes du deuil
Débloquer des émotions gelées
Explorer d’autres blessures plus anciennes de séparation ou d’abandon
Il est recommandé d’être suivi sur un minimum de 4 séances espacées de 2 à 3 semaines pour se rendre compte de votre évolution.
Souvenez-vous que rien n’est permanent, même la douleur d’avoir perdu un être cher
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